Paroisse Protestante de Quaregnon

Histoire

Les Unions Chrétiennes

Fondée à Londres par Georges Williams, La Young Men’s Christian Association (Y.M.C.A.) a pénétré en Belgique via Genève.  Sous l’impulsion du docteur Edouard de Faye, une première Union s’est constituée dans les locaux de l’Eglise Evangélique de la rue Belliard à Bruxelles, le 24 mai 1853.


Dès 1872, le colporteur Victor Dehon crée  à Quaregnon une petite Union de Jeunes Gens qui, le 2 juin 1873 entre dans l’Alliance des U.C.J.G. (Union Chrétienne des Jeunes Gens) jusqu’en 1877.


Durant l’été 1879, il se forme, sous l’impulsion de celle de Courcelles, une nouvelle Union de Jeunes Gens qui déjà compte une quinzaine de membres dont plusieurs sont de nouvelles recrues.  Ce groupe est dirigé successivement par les fils de Monsieur Perregaux.

Les membres se rassemblent pour s’instruire spirituellement : ils prient, ils s’exhortent et s’édifient mutuellement.  Ils effectuent également des courses d’évangélisation au cours desquelles ils distribuent des traités.

« Veuille le Seigneur faire germer toute cette semence  ainsi que toute celle qui a été jetée dans le terrain des âmes ici et ailleurs par la prédication et autrement, pendant cet exercice et puisse-t-Il enfin préparer ainsi pour sa Gloire une riche moisson dans la contrée »

Durant l’été 1882, "l’Esprit de Dieu se fait sentir sur la jeunesse" et de nouveaux membres, âgés de 12 à 18 ans, viennent renforcer le groupe, conduit par Emile Urbain, suite au départ des fils Perregaux pour Neuchâtel.

Ces jeunes gens manifestent un tel entrain, un tel zèle que Madame Perregaux "s’est vue forcée" de les réunir deux fois par semaine pour leur enseigner la musique et poursuivre des exercices de solfège.

L’Union quaregnonnaise est la seule du Borinage qui  s’affermit et, en 1883, elle  établit des relations avec celle  de Boussu afin de remettre celle-ci à flot.

Depuis quelques mois, des jeunes filles de la paroisse se sont également constituées en Union Chrétienne.   

Elles aident, par leurs petits dons, l’orphelinat et l’asile de vieillards.  Quelques-unes s’emploient à réunir quelques fonds afin de terminer la confection de draps mortuaires : en effet, la paroisse en était dépourvue et était tributaire de Frameries ou de Wasmes lors des enterrements. Jusqu’au printemps 1888, l’Union des Jeunes Gens prospère : ses  membres sont animés d’un bon esprit ;  elle est citée en exemple car elle s’applique à fonder de nouvelles Unions dans toutes les Eglises du Borinage, excepté à Cuesmes. C’est alors "qu’un esprit de dispute, de critique et peut-être même d’entêtement et d’aigreur" amène le relâchement des liens et compromet l’existence même du groupe.

Celui-ci se dissout pour se reconstituer, régi par de nouveaux règlements.  La porte reste ouverte aux anciens unionistes s’ils acceptent et respectent les nouveaux statuts.  L’Union s’épanouit à nouveau et en août 1889, elle fête le dixième anniversaire de sa fondation : les unionistes de la province s’associent à cette manifestation. En 1890, Henry Bury succède à Emile Urbain à la tête de l’U.C.J.G.


En 1891, l’Union organise des réunions le dimanche après-midi dans différents quartiers de la commune et même en dehors du village.  Le jour de Pâques, des jeunes hommes se rendent à Fouleng, en fief entièrement catholique, afin d’y parler en plein air et y distribuer des traités.  Un des auditeurs leur propose son salon pour une prochaine réunion.  Cependant, cette tentative de pénétration n’aboutira pas : les trois seigneurs de la localité ayant menacé  d’expulsion toutes les personnes qui recevraient les "damnés hérétiques".


Durant la maladie du pasteur Perregaux, l’U.C.J.G. va prendre part à la marche de l’oeuvre : ses membres se chargent  des réunions à domicile et du culte du dimanche matin.  Il est vrai qu’à cette époque, elle regroupe la majorité des hommes du troupeau.  Afin de mieux tirer parti de toutes les aptitudes, ses membres se regroupent en sections : les uns s’occupent d’évangélisation, les autres de la distribution de traités et de Paix et Liberté , les autres enfin des Ecoles du Dimanche.


Au printemps 1893, l’Union Chrétienne de Jeunes Filles se reconstitue sous la présidence de Mademoiselle Perregaux : cette association avait périclité suite à des querelles intestines.

Le programme de ses séances ressemble fort à celui des unionistes hommes : "la création ou l’affermissement des liens ou l’amitié chrétienne entre ses membres;  la lecture de la Bible;  le soulagement de certaines misères dont la caisse paroissiale des pauvres ne pourrait se charger".

Les jeunes femmes pensent même créer une modeste "Société Dorcas" qui permettrait de réduire quelque peu l’importance des demandes adressées par le troupeau à la bienfaisante association de Bruxelles.

La vie spirituelle des femmes qui,  jusqu’à cette époque,  sont restées "remarquablement indifférentes" s’affermit.  Ces dernières cherchent avant tout à attirer de nouveaux auditeurs aux cultes et entourent ceux qu’elles ont pu gagner.


En été 1894, Mademoiselle Perregaux abandonne la présidence de l’U.C.J.F.


Pendant l’exercice 1894-1895, l’Union féminine s’est divisée en deux groupes : le premier, uniquement composé de jeunes filles, se réunit chaque dimanche chez le pasteur et est l’U.C.J.F en titre;  le second, composé de femmes et de jeunes filles, est le résultat d’un coup de tête "habilement entretenu par deux membres de la Commission administrative".  Le pasteur retire même la jouissance du temple à cette dernière faction, espérant ainsi exercer une pression.  Il n’en est rien : les dissidentes se rassemblent dans certaines maisons "pour y faire oeuvre d’opposition".


Le 30 septembre 1895 est créée l’Union cadette des garçons, composée de sept membres;  fin décembre, ils seront treize.


En automne 1895, la division au sein des jeunes filles amène presque la fondation de deux Unions de Jeunes Gens rivales.  Les deux partis, de force numérique égale, réclament l’intervention du Comité National des U.C.J.G.  Celui-ci délègue son président et son secrétaire dont les efforts, combinés à ceux du pasteur, sont couronnés de succès.  Résolument, chaque parti,  faisant abstraction de ses préférences et plaçant l’intérêt général de l’oeuvre (plus liée à l’existence de l’Union à Quaregnon que dans beaucoup d’autres endroits) au-dessus des petites satisfactions d’amour-propre, a décidé d’écarter tout sujet de division pour ne s’occuper que de venir en aide au pasteur dans sa tâche.

La paix dans l’Union et son accord avec le pasteur, c’est la paix dans le troupeau, c’est la reprise  ou la marche en avant interrompue pendant les derniers mois. (...)

Une des garanties pour l’avenir de l’oeuvre ici, c’est le travail profond et sérieux opéré dans la conscience d’un grand nombre.      L’ancienne génération si vivante a tout entière disparu sous mon court ministère mais dans la jeune    se trouvent de précieux éléments.

Ce sont, il est vrai, ceux qui ont maintes fois provoqué des difficultés soit au sein du troupeau, soit au sein des Unions mais ce sont là, somme toute, péchés de jeunesse que l’âge aura tôt fait de corriger.

Les deux Unions de Jeunes Filles fusionnent durant l’été 1896.

Par ailleurs, les femmes, depuis quelques années, témoignent à l’oeuvre un intérêt croissant et font d’énormes efforts afin d’attirer des jeunes filles étrangères au troupeau.


Au début du ministère du pasteur Thiébaud, l’Union cadette cesse ses activités car il est impossible de caser ses séances, dans les dimanches très remplis.  Elle est reconstituée au printemps 1897 et est rattachée à l’Ecole du Dimanche dont elle forme le groupe des aînés.  Ce groupe se réunit à la même heure que l’Ecole du Dimanche mais dans un local différent.  Il étudie les mêmes sujets, les membres se préparant à cette étude au moyen de questions dactylographiées qui leur sont distribuées chaque mois.


Tandis que les jeunes filles progressent et consolident leur groupe, les jeunes gens se perdent souvent en discussions inutiles, à propos de détails insignifiants, au détriment de l’étude biblique.

Les Unions organisent également, à plusieurs reprises, des soirées récréatives afin de retenir la jeunesse loin des fêtes mondaines, régulières dans le village.


En 1900, la station de Quaregnon reçoit toutes les Unions Chrétiennes de Belgique.

C’est cette année que l’Union masculine essaie un nouveau programme susceptible d’intéresser à l’oeuvre tous les hommes du troupeau.  Le but est atteint : les séances deviennent sérieuses et paisibles.

 

L’Union féminine s’essouffle et est dissoute en automne 1904 : les jeunes filles sont trop peu raisonnables, Madame Leuba préfère alors réunir une vingtaine de fillettes le jeudi après-midi, fillettes qui serviront plus tard à former une nouvelle Union animée d’un tout autre esprit.


En automne 1904, suite à une conférence donnée par monsieur Tripet, l’Union cadette des filles est formée.  Le 15 août 1906, elle compte 26 membres et participe à la fête des Unions cadettes du Borinage qui se déroule au Bois l'Evêque à Pâturages.

Un membre de la commission administrative recrée et s’occupe de l’Union cadette des garçons : 25 à 30 garçons se réunissent le dimanche.


En automne 1907, l’U.C.J.F. reprend ses activités : une trentaine de personnes se réunissent tous les quinze jours pour recevoir une leçon biblique.

A cette époque, les quatre Unions prospèrent et ont de nombreuses activités : causeries sur divers sujets, cercle d’agrément, orchestre, société de chants, société de gymnastique, laquelle vient de voir le jour.  Elles participent à des soirées récréatives.  Les études bibliques restent cependant au centre de leurs activités.


En automne 1909, alors que l ’Union féminine est suspendue suite à une faute grave commise par sa présidente, l’Union masculine s’instruit et s’édifie, à la grande joie du pasteur.

"L’Union, c’est le coeur où bat la vie de l’Eglise."

                                                                      E. Leuba - 1910

En automne 1912, un groupe de 25 jeunes filles se réunissent le dimanche après le culte au presbytère, visitent des isolés, chantent des cantiques.


Après la guerre, l’U.C.J.G. reprend des réunions d’évangélisation tous les dimanches dans différents quartiers de Quaregnon.  L’U.C.J.F, quant à elle, suit, tous les quinze jours,  après le culte, un cours d’hygiène et de puériculture donné par une infirmière, Mademoiselle Neker.


En 1924, pour la seconde fois, la paroisse accueille le rassemblement général des U.C.J.G.

Après le départ du pasteur Michotte en 1924,  la station connaît une grande tristesse;  l’auditoire baisse de moitié  et les Unions s’en ressentent. Peu à peu, au début de l’année 1926, "l’Eglise reprend vie : elle a passé un hiver un peu plus long que d’habitude mais les signes avant-coureurs du printemps se manifestent".


A la Pentecôte 1927, huit déléguées quaregnonnaises assistent à Herstal à la réunion générale des Unions féminines;  durant l’été, des unionistes participent au camp organisé pendant une semaine à Sint-Maria-Horebeke

"La vie de l ’Eglise s’écoule comme une eau tranquille qui reste bien sagement dans son cours et ne connaît pas de remous soudains, ces effervescences qui signalent les eaux vives."

Sous le ministère de Monsieur Périllard, l’U.C.J.G. redéfinit ses objectifs dont le principal est le développement religieux et moral de ses membres.  Des études bibliques forment une grande part du programme de ce groupe.  

Les séances de l’U.C.J.F. sont suspendues.

Les deux Unions cadettes font du bon travail grâce au zèle de leurs chefs.


Mais dès l’automne 1937, le Consistoire, angoissé par la baisse de la vie spirituelle a remplacé momentanément l’U.C.J.G. par des réunions d’échanges et de prières afin de susciter un regain de spiritualité.  La paroisse se désaffilie de l’Alliance des U.C.J.G., en 1938.

En automne de cette même année, sous la direction d’un membre du Consistoire, l’Union reprend modestement son activité, sous le nom de Groupe d’hommes.


Au printemps 1939, une seconde Union cadette regroupe des filles plus âgées dont la plupart ont fait solennellement leur promesse au cours d’un culte particulièrement émouvant.


Parallèlement, à la suite de contacts avec les scouts français, une meute de louveteaux se constitue en automne 1942.  


Au printemps 1944 est créé un groupe de routiers réunissant les grands garçons.  Leurs réunions sont calquées sur celles des routiers de France : le dimanche, ils se retrouvent le matin pour célébrer leur propre  culte avant le culte paroissial et l’après-midi pour effectuer des activités plus spécifiques au scoutisme.

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